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ou quand les fake news sont confondues avec les infos parodiques...
Pour finir, un peu divertissement et de catharsis : numerama nous révèle l’existence du jeu vidéo « 2020 game », qui consiste à traverser l’année 2020 avec son petit personnage et des manipulations à hauteur de débutants. On pourrait se dire en premier réflexe : revivre 2020, mais pour quoi faire ?! Sauf que 2020 game est drôle. Votre personnage va récolter des rouleaux de papier toilette dans les supermarchés et devoir éviter les virus qui tombent ou les entreprise qui chutent en bourse. Petite musique et dessin naïf rappelant les premier Mario, 2020 game relève plus de l’exercice de style que du jeu challenge pour gamer. L’aventure est ludique et ne dure que cinq minutes nous rassure Numerama. À tester ce week-end ! De toute façon, il pleut.
Les inscriptions sur le site d'orientation Parcoursup ont ouvert cette semaine, et le journal Le Monde signe un papier alarmant sur la situation des futurs bacheliers. "Parcoursup 2021 : une orientation dans le brouillard" nous plonge dans l'incertitude des élèves, de leurs parents et de leurs professeurs. Les divers salons étudiants qui permettaient d'affiner ses choix, de rencontrer les gens, ont été remplacés par des webinar et autres événements 100 % digitaux. Plusieurs problèmes sont mis en exergue ici. Un : tous les jeunes n'ont pas les mêmes facultés à chercher et à trouver les informations pertinentes sur le web pour mener des recherches sur leur avenir, ce qui creuse des inégalités souvent déjà marquées. Autre souci relevée par le quotidien : les professionnels chargés d'accompagner et de guider ces jeunes dans leurs choix ignorent encore comment les universités et institutions du supérieur vont sélectionner les dossiers issus du tout nouveau Bac Blanquer, qui a atomisé les filières générales S,ES, et L. Chiffres, témoignages et déclarations de professionnels, l'article permet de se faire une idée globale du bazar généralisé qui règne en ce moment dans les lycées.
On vous en parlait le semaine dernière, l'ex-président Trump en pleine disgrâce s'est fait viré des réseaux sociaux, lesquels ont montré ainsi leurs plein pouvoirs sur la liberté d'expression de leurs inscrits. Neïla Latour sur France Info nous annonce que le Rassemblement National angoisse de se voir réserver le même sort par Twitter ou Facebook France. Des cadres et soutiens s'inquiètent de ne pouvoir mener une campagne sur tous leurs sujets de prédilection, notamment l'immigration, puisque la campagne sera probablement 100 % en ligne et donc, tributaire des conditions d'utilisation de toutes les plateformes utilisées. Le RN envisage d'élargir son spectre social en se lançant sur des réseaux plus jeunes comme Tik Tok et Snapchat. Le parti d'extrême droite va devoir lisser encore un peu plus son discours pour passer entre les mailles de la justice des gafam et c'est peut-être encore plus dangereux...
Terminés les pogos avinés, les centaines de briquets allumés à l'unisson, terminé la guerre pour être au pied de la scène, au plus près de ses idoles, finis les concours de cris surexcités et les bonnes vannes lancées par le mec du fond entre deux morceaux. Les concerts se passent désormais dans notre salon, devant un écran : comme le boulot quoi. Le magazine Chut ! nous parle des technologies qui se développent pour continuer de faire vivre la musique live, en dépit des restrictions sanitaires. Réalité augmentée et réalité virtuelle sont devenues légion pour les gros événements, et la création d'avatars d'artistes, comme l'a fait Jean-Michel Jarre le soir du nouvel an à Notre-dame de Paris, pourrait bien devenir la norme. Pour l'instant réservé aux superstars, le concept pourrait s'ouvrir grâce à l'entreprise française X-Rone, qui développe une plateforme dédiée à tous, nous apprend l'article « Basée d’abord sur le karaoké pour les particuliers, nous souhaitons la diriger vers un réseau social permettant aux artistes amateurs et semi-professionnels de rencontrer leurs fans » explique le directeur à la journaliste. Tout cela part d'une excellente intention, mais nous rend nostalgiques des bousculades à la pause bière, des rappels des groupes réclamés par la foule ou même, des rencontres, mais puisque Chut Magazine nous invite à découvrir le futur de la musique live, alors allons-y.
Depuis l'invasion du Capitole à Washington par des militants pro-Trump, les acteurs majeurs du numérique retournent leur veste. Trump a diffusé des messages incitant ses fidèles à marcher jusqu'au Capitole, le message s'est répandu grâce aux réseaux, et la foule, ivre de grégarisme, l'a fait. Twitter ouvre le bal en fermant le compte de Donald Trump aux 8,8 millions d'abonnés. "YouTube limite à son tour le compte de Donald Trump" titre le journal Le Monde, qui nous apprend que la plateforme de streaming, qui appartient à Google, rejoint ainsi une "longue liste de réseaux sociaux qui ont annoncé des sanctions contre le président américain sortant." Snapchat ferme son compte, Facebook lui suspend pour deux semaines, Amazon retire de son catalogue son livre best-seller sur le mouvement conspirationniste Qanon. Si les tout-puissants GAFAM ont largement contribué à l'ascension de ce candidat atypique en 2016, l'heure est maintenant à sa disgrâce.
Mensonge d'État...le mot est un peu fort. Ou pas !
Des étudiants de tous bords et toutes orientations se sont confiés à deux journalistes de Libération, révélant leur techniques de triche à l'ère des exams à distance dans un article intitutlé "Partiels à distance : les cinq nouvelles techniques de triche". Certains travaillent en groupe pour abattre le boulot, se répartissant les tâches et les exercices. D'autres tentent de déjouer les systèmes d'espionnage déployés par leurs écoles, comme cet étudiant qui raconte mettre la musique classique à fond pour que les prises de son intempestives et intrusives de l'école échouent. "Je me suis inspiré du film La Vie des Autres" précise le jeune garçon, faisant un clin d’œil à la Stasi qui ne manquera pas d'enchanter son établissement. Mais à l'heure des partiels en ligne, tout est permis démontre cet article, même si l'utilisation de deux écrans semble préconisée par la majorité des interviewés. Un papier instructif qui prouve bien que non, tout ne se perd pas, et surtout pas l'art de la triche.
Sud-Ouest nous parle innovation locale et ne semble pas peu fier de nous présenter ce bordelais, inventeur de l'application Filoo, "l’application qui sous-traite la file d’attente". Ou comment pousser l'art de la sous-traitance et de l'assistanat à son paroxysme. Filoo vous permet de payer quelqu'un pour faire la queue à votre place chez Free, chez Zara, à la boulangerie, peu importe. Le quadra entrepreneur, lucide, avoue au journaliste que tout cela est né, je cite, "d'une idée à la con". qui a pourtant récolté un soutien financier de 85 000 euros au total, apprend-on. Une coquette somme levée uniquement pour soulager les consommateurs atteints de flemme, ou trop occupés, on l'imagine, à mener une vie trépidante pour pouvoir consacrer une demi-heure de leur temps à faire la queue. L'article n'en fait mention mais notons le sens du timing du patron de Filoo, qui lance son appli en plein Covid, période où on peut désormais payer quelqu'un pour attendre à notre place dans la file et s'éviter ainsi d'être contaminé pour une poignée d'euros. On n'arrête pas le progrès d'une start-up nation lancée à fond de train...
De l'utilité de l'open data avec en exemple, le site covid tracker et vaccin tracker qui, grâce à l'ouverture des données du ministère de la santé (après que l'administrateur du site ait avoué qu'il obtenait des données gardées secrètes par l'institution) a pu révéler que les régions les plus touchées par le Covid-19 n'étaient pas les plus vaccinées. Une information utile, trouvée grâce au recoupement de multiples données, dont l'accessibilité est donc nécessaire et d'intérêt général.
L'info est partout depuis hier : Julian Assange, le lanceur d'alerte le plus connu avec Edouard Snowden, ne sera pas extradé vers les Etats-Unis. Une décision de la juge Britannique Vanessa Baraitser. Le fondateur de Wikileaks obtient donc un nouveau répis dans ce long exil qui dure depuis désormais dix ans, suite aux révélations chocs du site d'information sur les procédés de l'armée américaine, en Irak notamment. Les Etats-Unis peuvent toujours faire appel. Le Monde dresse un bilan de l'affaire et rapporte les paroles des pays prêts à accueillir ce héros des temps modernes.
Une souveraineté numérique européenne pour 2020 ? c'est le projet de Galileo (du moins son extension puisqu'il existe déjà pour les données GPS européennes). 6 milliards estimées pour développer une constellation de satelites qui permettrait de s'affranchir du joug américain et chinois en matière de télécommunications. C'est 20 minutes qui évoque le projet et met en lien souveraineté numérique et accès pour tous à Internet haut débit. On en doute mais soyons optimistes !
La vie charnelle ferme boutique et ce sont les géants du distanciel qui raflent la mise se désole le Monde Diplomatique en cette rentrée angoissée. Le journaliste dresse une liste chiffrée des entreprises enrichies à la faveur du Covid et expose des sommes qui défrise... Zoom, le roi de la visio gagne 515 % en bourse, Google 32%, Amazon 79%... Deliveroo marque quant à lui, en l'espace d'une année seulement, une percée de +76 % sur l'indice de Dow Jones, alors que ses livreurs qui pédalent sans contrat de travail terminent bien souvent leur course aux Restos du Coeur, nous rappelle l'article. Le malheur des uns fait le bonheur des autres comme on dit ! Un vieux dicton pour un vieux monde en transition vers "le capitalisme numérique" estime le journaliste. On ne change pas la recette, on remplace juste un ingrédient.
"Le passage d’une chaîne d’information à une chaîne de débats permanents réduit considérablement les coûts. Inviter des intervernants à donner leur avis sur l’actualité coûte assurément moins cher que de produire de l’information."
Dossier de Politis sur l'extrême droitisation des médias, décembre 2020
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Des balbutiements des politiques sur les réseaux sociaux occupés exclusivement par la jeunesse. Question du genre, de la forme, de la nécessité d'y être et l'urgence d'en comprendre les codes. Ou pas ? chacun doit-il avoir son espace ? doit-on forcément s'infiltrer dans ce monde ? à réfléchir