"Nous nous sommes déjà remis de ce que l’on annonçait – souvenez-vous – comme le début de la fin des enseignants et des bibliothécaires lorsque les moteurs de recherche apparurent, de la fin des relations sociales lorsque les réseaux sociaux devinrent massifs, et la fin de la capacité de construire et de certifier des connaissances lorsque Wikipedia apparût. Nous nous remettrons donc très certainement aussi de cette nouvelle capacité rédactionnelle artefactuelle offerte à l’ensemble des étudiant.e.s, élèves ou apprenant.e.s. Nous l’intégrerons dans nos pratiques et parviendrons à l’évaluer pour ce qu’elle est. Mais sans sombrer dans le catastrophisme, il serait tout aussi idiot de ne pas envisager que nous sommes une nouvelle fois devant un changement absolument majeur de notre manière d’enseigner, de transmettre, et d’interagir dans un cadre éducatif" (...)

Olivier Ertzscheid, maître de conf en Sciences de l'Informattion à l'univ de Nantes, auteur du blog affordance.infos

Plein d'exercices et d’expériences à découvrir, voire à faire, avec les IA testées et dev par les dev de Google mais en mode open source parce qu'on est encore dans le domaine de la recherche. On peut dialoguer avec un piano ou jouer au pictionnary avec une IA de reconnaissance d'images. À retenir.

Un professeur a crée un padlet collaboratif qui entend rescencer toutes les ressources pertinentes et utilisations intelligentes de l'IA en classe. Comment s'en servir intelligemment quand on est prof : pour faire rédiger des exos de maths, des pbtq de philo ou encore de idées de dictée. Et quand on est élève, apprendre à s'en servir, découvrir en même temps les enjeux de l'IA et le fonctionnement du machine learning. Super ressource.

• Faire une demande d'interview à ce prof pour un sujet : et si on apprenait l'IA au lieu de la diaboliser ? L'appréhender serait peut-être la garantie de ne pas se faire dépasser par elle comme le prédisent tous les scénaris paranoïaques.

Un type surnommé Dries Depoorter a développé un projet d'IA qui croise les images des caméras de surveillance avec les selfies postés sur Instagram. Les résultats sont hilarants, ou tristes, ça dépend de votre humeur du jour. Lumière chaude VS lumière grisâtre, photo prise à la volée VS mise en scène archi étudiée, bref, les selfies sont pure communication et marketing. On le savait, mais voilà encore un nouvel outil qui met à jour la triste réalité du monde d'Instagram, où chaque touriste tente de capter le cliché parfait et passe sont temps à se mettre ens cène plutôt qu'à vivre son voyage. Quant à ceux qui le font pour l'argent, vous connaissez la suite de l'histoire...

Après les algorithmes racistes parce que conçus par une majorité de blancs dominants, après les algorithmes misogynes parce qu'inventés par une majorité de mâles dominants, voici les algorithmes grossophobes car programmés par des personnes aux mensurations standardisées dominantes. Dieu aurait créer l'Homme à son image, et l'Homme, devenu créateur à son tour, l'aurait imité...

Restitution d'une table ronde organisée par l"Obs dans le cadre de sa rubrique "2049", dont la thématique était le monde du travail de demain. Les chercheurs et autres spécialistes du sujet oscillent entre les scénarios des "appli tueuses" et celui des alogoritmes sympas. de sérieuses pistes de réflexions sont évoquées sur le coût du travail, l'avancée de l'IA, la paranoïa, le prisme national du sujet... Un sujet qui nous concerne tous.

Les sombres rêveries de Marc Dugain dans son dernier roman Transparence dont nous avions parlé ici, se révèlent prémonitoires, prédictives, bref, ça arrive ! Nous allons cloner les morts, qui auront une identité numérique avec laquelle nous pourrons discuter, et prétendre que rien n'a changé... Ce double numérique sera alimenté de notre vivant grâce aux milliers de données que nous laissons partout. Victor Hugo écrivait ""Dans la question de l'immortalité de l'âme, on voit le pourquoi, on ne voit pas le comment." Maintenant si.

Des robots recruteurs? Il existent, ça s'appelle les Human Ressources Technology. Commun aux EU, c'est une méthode encore marginale chez nous, mais comme le reste, on peut s'attendre à ce qu'elle soit massive d'ici une dizaine d'années. Des IA confectionnées en majorité par des hommes blancs vont s'occuper de recruter les talents de demain. On se demande bien quels seront les critères de sélection.